Je n’ai pas allaité mes bébés. Et je ne pensais pas que je le regretterais autant. J’avais tellement d’attentes sur cet allaitement que forcément, ça ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé. J’avais pourtant potassé le sujet, avais tapé « allaitement jumeaux » dans google dès la première écho, m’étais renseignée sur les spécificités de nourrir 2 bébés en même temps. J’étais persuadée qu’avec le congés mat géant qu’on m’accordait je serais plus que prête.
J’avais aussi briefé mon entourage et leur avais demandé de m’encourager, même et surtout quand je voudrais jeter l’éponge ( je le sais, mes allaitements ont toujours été compliqués, je veux tout laisser tomber au bout de 3 jours). Oui mais voilà, j’ai quand même abandonné, très rapidement, trop rapidement. Les douleurs physiques étaient intenses, la fatigue immense. Chaque tétée durait quasiment 1h, et je faisais ça 10 fois par jour, pour chacun. Jamais je n’ai réussi à les nourrir ensemble. Je passais environ 20 h / 24 avec un baby clipsé à ma poitrine et pourtant ils ne grossissaient pas. A chaque pesée ils perdaient quelques grammes, à chaque visite la sage-femme s’inquiétait un peu plus de la courbe de poids des twins et de l’état psychologique de leur mère. Je n’étais plus capable de m’occuper de mes ainés, de préparer le diner, de faire les courses. Je luttais, je m’acharnais, je voulais al -lai-ter … et puis un soir vers 20 heures, ma 3 ans me demande si je peux lui lire une histoire avant de s’endormir, je lui dis que oui, que j’arrive dès que j’ai fini de nourrir les bébés, et je suis venu lui lire cette histoire … à 22 heures. Evidemment elle dormait déjà. Ce soir là, j’ai pris la décision de passer au biberon. En quelques jours, les twins ont grossi et j’ai pu retrouver un peu de temps pour m’occuper de chacun des enfants. Tout le monde est content alors ? Ben non en fait. J’ai mis des mois à m’en remettre. Je garde cette impression d’avoir lâcher trop vite. Je suis persuadée que si j’avais tenu quelques jours de plus, tout se serait fait naturellement par la suite, j’aurais du me battre un peu plus, d’autant que ce sont les derniers, et que je n’aurais plus l’occasion de vivre ça. Beaucoup de regrets donc, et une douloureuse impression d’inachèvement… Avec le temps, cette sensation s’apaise, et quand j’ouvre ce petit carnet turquoise et que je relis les quelques pages noircies des heures des tétées de mes nouveaux-nés, je me surprends à sourire.
Oh non, il ne faut pas penser ça! Vu le contexte que tu nous décris, allaiter des jumeaux me semble impossible! C’est déjà dur avec un bébé, deux n’en parlons pas, et en plus avec une famille nombreuse!
Moi je te dis, chapeau! Tu as essayé, tu n’as donc rien à regretter!
Tu aurais pu avoir des regrets si tu n’avais rien tenté, mais là c’est tout le contraire! Franchement , tu as du mérite d’avoir mis tout en oeuvre pour allaiter tes jumeaux.
C’est ça la preuve d’amour et non le fait de les allaiter ou pas.
Amandine, une autre maman blogueuse.
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Merci de ton message, je vais aller faire un tour sur ton blog 🙂
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Sans avoir de jumeaux, j’ai eu un peu les mêmes sentiments pour mes 2 allaitements. Trop envie mais des bébés qui ne grossissaient pas (alors que mes copines allaitantes avaient de beaux bébés joufflus) et trop trop de fatigue. J’ai tenu quelques mois mais ils ont commencé à bien grossir après…
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Tu as quand même tenu quelques mois, bravo ! Quelle frustration quand je vois certaines allaiter aussi facilement qu’elles respirent ! Ca n’a jamais été évident pour moi 😦
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L’allaitement est quelque chose de très dur et personnel. Moi je n’ai pas allaité parce que j’en avais pas envie et puis surtout parce que si j’avais allaité je n’aurai pas eu avoir de traitement après mon hémorragie. Mais ma mère me disait que pour moi elle avait eu super mal, je n’imagine même pas ce que ça doit être quand tu as des jumeaux. En tout cas, je suis admirative pour toi qui a quand même eu le courage et la volonté d’essayer ! 🙂
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J’ai également fait une hémorragie à la naissance de ma deuxième, ce qui m’a empêché d’allaiter, c’est pour ça que je voulais vraiment y arriver pour les suivants ! Merci de ton message 🙂
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C’est surprenant, moi on m’a justement conseillé d’allaiter après mon hémorragie, car ça aide bien l’utérus à se contracter!
Cela dit, j’ai vécu pour mes 4 loulous des allaitements difficiles et j’ai chaque fois voulu tenir le plus longtemps possible.
Mais, comme je m’épuisais !
Et pourtant, là où je vous comprends, c’est que je ne voulais pas renoncer, car je pensais que j’aurais sûrement eu le même sentiment que vous.
pourtant, ça nous aurait vraiment simplifié la vie si j’avais donné des biberons, car les plus « grands » devaient aussi attendre longtemps pour nos activités ensemble…
Je ne peux que vous encourager à voir le positif que les biberons ont apporté à votre famille, une maman qui n’a pas fini en burn out !
Mais je comprends mille fois votre sentiment!
Amitiés!
Céline
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Je n’ai pas pu allaiter ma deuxième à cause d’une rétention placentaire. L’hémorragie s’est produite 1 mois après l’accouchement, un mois entier où j’attendais une montée de lait qui n’est jamais arrivée donc. Je ne garde vraiment pas de beaux souvenirs de cette période 😦
Quelle âge ont tes enfants ?
A bientôt
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