Ca commence dès la naissance. On t’a posé J1 sur le ventre, tu voudrais le respirer, le savourer, le regarder, mais tu ne peux pas, J2 doit sortir, vite madame, on ne relâche rien, un dernier effort. Ca y est, tes deux bébés sont là. Ton coeur va exploser, sentiment indescriptible d’être submergée d’une émotion trop forte. On emmène le premier pour les soins, tu aimerais le suivre, mais tu veux aussi rester près de l’autre, il est né depuis 2 minutes et tu vas déjà le laisser, no way, oui mais J1 qui s’éloigne avec la sage-femme, n’aurait-il pas besoin de voir ton visage lui aussi. Tes bébés viennent tout juste d’arriver, et toi tu prends conscience qu’il faudra te couper en deux. Qu’il m’a été difficile de donner un biberon sereinement en entendant hurler numéro 2, affamé. Qu’il m’a été pénible de choisir lequel je prendrais dans mes bras en premier quand 4 petites mains se tendaient avidement, qu’il m’a été difficile d’ignorer les pleurs de l’un qui avait 39 de fièvre le temps que je m’occupe de l’autre qui avait 40. Je m’étais imaginée vivre intensément les premiers mois de mon dernier enfant, j’en profiterais encore plus cette fois, ce serait mon dernier bébé et je savais à quel point les premières semaines défilent à une vitesse folle. Oui mais voilà, ce sont deux bébés qui sont arrivés, et mes plans ont été contrariés. Pas de long tête-à-tête que rien ni personne ne pourrait perturber, pas de lien exclusif possible avec des jumeaux. Alors je me suis adaptée, j’ai appris à m’occuper simultanément de mes enfants en prenant soin d’avoir pour chacun un regard ou une attention particulière. J’ai appris que même si les tâches à accomplir relevaient souvent du travail à la chaîne, je pouvais m’arrêter le temps d’un sourire pour l’un ou d’une chanson pour l’autre. Encore maintenant, je n’ai jamais un seul de mes enfants dans les bras. Immédiatement, le second m’agrippe jusqu’à ce que je le porte aussi. Ils sont encore petits et je pense qu’en grandissant, ils seront plus indépendants, mais pour le moment, ils sont en lutte permanente pour avoir un peu de moi, à l’affût de la moindre quantité de maman disponible, et finalement, j’adore ça 🙂
Tu décris précisément ce qui m’inquiète avec deux bebes : manquer. Manquer de temps, d’amour (mais je ne peux pas imaginer en manquer), de bras, de force, de courage… Manquer de tout, tout simplement et ne pas avoir assez pour chacun des deux…
Ca me fiche la trouille même de ne pas être capable de donner assez à chacun de mes deux amours
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Tu en auras beaucoup plus que tu ne le croies de la force, du courage, de l’amour ( pas plus de bras en revanche :). Je suis totalement confiante sur ta capacité à donner énormément à tes bébés, tu arriveras même à t’occuper un peu de toi tu verras !
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Bilan dans quelques mois (puis annees !?) 😊
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C’est dit de manière si poétique… mais j’imagine combien cela doit être difficile à vivre au quotidien.
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C’est (presque) que du bonheur !
J’imagine que tu dois avoir aussi une belle addition avec tes filles 😉
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Sa donne envie d’avoir des petits bouts ! ❤
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