Le petit somnambule

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Plus petit, mon garçon faisait des terreurs nocturnes. Mon coeur de primipare a failli s’arrêter net de nombreuses fois en entendant ses hurlements effroyables aussi stridents que soudains. Maintenant, il est somnambule. Tu notes que le sommeil de mes enfants reste un sujet sensible. Rien de grave à être somnambule me diras-tu, mais ça reste impressionnant. La nuit, quand tout est calme, j’entends des pas dans le couloir, des portes qui claquent, des tiroirs qu’on ouvre, des chaises qui bougent, tout ça dans le noir le plus complet … Généralement, un monologue incompréhensible accompagne les mouvements fantomatiques de mon garçon. Je me lève à chaque fois, et sans le réveiller, je le raccompagne jusqu’à son lit. J’ai toujours peur qu’il se blesse. Je l’ai déjà retrouvé en train d’essayer d’escalader son armoire. Cette nuit, ce sont des grattements étranges qui m’ont réveillés. J’ai été dans sa chambre, vu que son lit était vide, et j’ai commencé à le chercher dans tout l’appartement. Il grattait contre le mur, de plus en plus fort, mais je ne le voyais pas. J’ai fini par le retrouver, en position foetale, caché dans le fond de sa penderie. Parfois il pousse des cris démentiels, parfois il est en pleine conversation, mais rien d’intelligible. Il ne nous entend pas, ne nous voit pas, son regard est vide et ses gestes ralentis. Flippant. Ses yeux sont ouverts, mais il dort, c’est incontestable. Le matin, quand il m’arrive de lui mentionner ses exploits nocturnes, il ne s’en souvient pas. Je n’insiste pas, car il a déjà beaucoup de mal à trouver le sommeil et je ne voudrais pas qu’il ai peur de s’endormir. Je découvre cette particularité, et j’ai l’impression que les crises de somnambulisme sont de plus en plus fréquentes. Et si il lui venait l’idée de sortir de l’appartement, ou d’ouvrir les fenêtres en pleine nuit (on est au 12 eme étage, je meurs rien que d’imaginer la scène). Est-ce que certains d’entre vous ont expérimenté le sujet ? Je suis curieuse de partager votre expérience.

 

 

4 commentaires sur “Le petit somnambule

  1. Ca me fait froid dans le dos de lire la fin de cet article. On imagine aisément tes craintes. D’abord pour commencer, n’est il pas possible de bloquer les fenêtres pour être sûr qu’il ne les ouvre pas ? Et pour le reste, tu as déjà vu un spécialiste du sommeil ?

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    1. On a installé des bloque-fenêtres mais à 9 ans, il va vite comprendre comment ça fonctionne. Si les crises continuent, je pense consulter effectivement. Peut être que je pourrais avoir une consultation groupée pour que mini boy finisse par faire ses nuits aussi 😉

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      1. Bonsoir,
        Je ne commente habituellement pas sur les reseaux sociaux mais votre post me parle tellement…. Mon fils Maxime a également fait des crises de terreurs nocturnes et de somnambulisme, crises qui ont débuté à la naissance de sa petite soeur…. cris, langage incompréhensible, toutes les lumières allumées en pleine nuit…cela a duré plus de 18 mois, avec des crises décuplées en cas de fièvre. Seul son père parvenait à le rassurer et à le raccompagner dans son lit, j’en arrivais, de mon côté, à appréhender les nuits.
        Nous avions constaté que les crises intervenaient environ 2h après le coucher, ce qui nous permettait de les » attendre » afin que notre nuit ne soit pas interrompue.
        Nous avons essayé l’homéopathie, divers sirops favorisant l’endormissement, séances chez une psycomotricienne/psychothérapeute, en vain.
        Devant notre désarroi et la longévité des crises (quotidiennes), la pédiatre nous a orienté vers des spécialistes : psychologue pour test de QI et neuropsychologue spécialisé dans les maladies du sommeil chez l’enfant : 9 mois d’attente pour un rendez-vous chez ce dernier…
        Le bilan WISC IV chez la psychologue a révèlé un QI supérieur à la norme, ce qui selon elle, pouvait expliquer les crises.
        Le neuropsychologue a lui souhaité faire un examen clinique sur une nuit pour étudier les différentes phases de sommeil et vérifier que des crises n’étaient pas les prémices de crises d’épilepsie : Maxime a été « branché » de partout, notamment avec des capteurs fixés avec de la colle dans les cheveux ( pour éviter qu’ils ne se détachent pendant la crise…Bonjour pour enlever les résidus ensuite ! ) Ces examens n’ont révélé aucune anomalies, seulement une activité cérébrale assez « intense » pour la nuit. Par contre, il nous a conseillé de respecter certaines règles :
        – limiter les écrans ( surtout 1 à 2h après le lever et avant le coucher) et favoriser une activité calme avant le coucher,
        – observer un temps de repos de 1/2 h minimum en début d’apres-midi car la fatigue amplifie le phénomène,
        – noter sur un carnet les crises,
        – ne JAMAIS le réveiller pendant une crise,
        – ne pas le faire dormir en hauteur afin d’éviter une chute,
        – toujours lui faire reconnaître les lieux lorsqu’il ne dort pas à la maison, ( il n’y a que peu de risque qu’il se fasse mal à la maison car il connaît les lieux et ne se met pas en danger…ce qui ne nous empêchait pas de verrouiller portes et fenêtres et d’enlever les clefs au cas où… on ne sait jamais!!!!)
        – consulter un ORL afin de vérifier que le problème ne trouve pas son origine du côté des amygdales (qui peuvent gêner le sommeil si elles sont trop volumineuses…).
        L’ORL ayant écarté tout lien avec les amygdales, nous avons scrupuleusement respecté les consignes données, et à notre plus grande joie, les crises se sont espacées pour disparaître au bout de quelques mois ( avec des récidives en cas de grande fatigue ou de fièvre ). Ces crises ont débuté alors que Maxime avait 7 ans, il en a 10 aujourd’hui et on peut dire que tout est rentré dans l’ordre.
        J’espère que ce temoignage vous eclairera et vous souhaite beaucoup de courage et de patience pour passer ce cap difficile; je sais, pour l’avoir vécu, que c’est éprouvant….

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      2. Merci beaucoup de ton témoignage ! Très instructif de partager ton expérience.
        On nous a conseillé de limiter les écrans aussi. Et on lui a fait enlever les amygdales également. L’ORL a dit que ça améliorerait la situation, mais je ne suis pas convaincue ! Ici aussi, l’excitation et la grande fatigue génèrent plus de crises. Je reste vigilante, mais je vais surtout attendre que ça passe 😉
        Merci encore et à bientôt

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