Passer de deux à quatre enfants a été intense mais j’ai accueilli ces 2 enfants supplémentaires beaucoup plus facilement que je n’ai accueilli les premiers. Quand mon ainé est arrivé, je ne savais pas, je ne savais rien. J’avançais sans voir et sans comprendre, j’avançais parce qu’il le fallait. Mon petit était là, je l’avais voulu, je l’avais eu, je n’avais pas le droit de me plaindre. Alors je ne me plaignais pas. La fatigue, l’isolement, les crevasses, la douleur, la reprise du travail après les 10 semaines réglementaires. Tout ça, je l’avais intégré, c’était normal. Alors « oui c’est dur, oui tu es fatiguée, oui ça fait des semaines que tu n’as pas dormi, mais c’est le lot de tout le monde, alors sois gentille et arrête de chialer ». Voilà le genre de phrases que je me répétais toute la journée. Puis numéro 2 est arrivée. L’expérience m’avait aidé à prendre un peu confiance en moi, mais j’étais toujours dans le même état d’esprit. « Pourquoi tu pleures, et arrête de crier, tu vas faire peur aux enfants, pffff, débordée avec 2 enfants, et bien n’imagine pas que tu l’auras ton petit troisième si tu ne gères pas mieux que ça, sois gentille et arrête de chialer ». Mon petit coaching personnel a si bien fonctionné que j’ai sombré rapidement dans une période de baby blues.
A l’arrivée des jumeaux, il n’y a eu ni déprime, ni tristesse. Alors évidemment il y a eu des moments difficiles, mais il n’y a pas eu de découragement ou de mal-être, simplement la fatigue d’une maman qui vit au rythme de ses enfants. Parce qu’en vieillissant, j’ai appris. J’ai appris que la gentillesse, la bienveillance, la patience et la tolérance que j’essayais d’avoir envers les autres, envers les miens, je la méritais aussi. Moi aussi, j’avais le droit de pleurer, de crier, de me plaindre, de dire que j’en pouvais plus sans que cela ne remette aucunement en cause le fait que j’étais une mère suffisamment bonne pour mes enfants. j’ai compris qu’être gentille envers moi-même, c’était bénéfique pour tout le monde. La spirale de la win tu vois ? Oui, je ne me suis jamais servi de mon Babycook, oui, j’ai zappé le sac de piscine et non, je ne poserai pas mon dernier RTT pour accompagner la classe à la cession découverte tennis de table. Et tu sais quoi, je m’en fous. Enfin, je ne m’en fous pas tout à fait pour être exacte, mais je refuse de m’auto-flageller, l’important est d’essayer de faire mieux la prochaine fois non ? Je continue de me coacher mentalement plusieurs fois par jour, mais le « sois gentille et arrête de chialer » s’est transformé en « sois gentille » tout court, et ça, ça change tout !
L’auto-flagellation n’a jamais servi à rien, ça c’est une certitude, il faut réussir à se mettre ça en tête et l’appliquer au quotidien, et ça c’est difficile. Et le plus dur (je trouve) c’est d’apprendre la PATIENCE…
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Gros fail ici sur la patience 😱
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C’est hyper positif comme message en effet, et je pense que ça pourrait servir à des milliers de mamans qui s’auto-flagellent aussi !!
Moi j’ai commencé à retrouver la paix quand j’ai compris qu’au début, bah mes journées étaient rythmées par le bébé et non plus comme j’avais envie. Bon, c’est mon premier lardon et il n’a qu’un mois et demie, mais au moins je n’ai plus envie de crier plein de jurons quand il se remet à pleurer dans sa chambre alors qu’il est couché depuis dix minutes ^^
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Oui, accepter de vivre au rythme de son bébé, en sachant que ça ne dure pas si longtemps finalement, ça m’aurait tellement aidé pour les aînés 😦
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Je n’arrive pas toujours à déculpabiliser… Bon c’est peut-être que j’ai un enfant de moins que toi! 😉 comme toujours c’est un plaisir de te lire!
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Quel gentil message, merci beaucoup. C’est toujours un plaisir de te lire également 😉
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Tes écrits sont toujours un bonheur à lire, la culpabilité de la super maman c’est tellement vrai. Essayer de tout faire,les enfants. La maison, ne pas crier, se fâcher …se respecter soi pour respecter les autres , c’est tellement important. Bises super maman
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Ne pas crier … je n’y arrive pas malheureusement. Ce week-end, mes mots ont souvent dépassé ma pensée, et la culpabilité que je m’efforce à chasser revient au galop dans ces moments-là … Plus facile à écrire ce billet que de l’appliquer, comme souvent ;). Merci de ton gentil commentaire 😉
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Oh, un post qui me met les larmes aux yeux… Mine de rien c’est que ça doit me parler… 😉
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C’est clair que c’est dur d’être bienveillante avec soi-même, de se mettre un peu moins la pression pour être une mère parfaite… Tout le monde irait beaucoup mieux si on s’acceptait telle qu’on est, avec nos failles… Enfin j’dis ça… C’est plus facile à dire qu’à faire!
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Oui, « sois gentille! » suffit grandement. Quand j’etais enceinte c’est ce que j’appelais le syndrome de « Barbie enceinte » qui a fait place a « Barbie et son bebe »: bref, les modeles de femmes enceintes et de jeune maman. La per-fec-tion. La pression est enooorme, quand on est enceinte et quand on est mere aussi, parce qu’on veut que le mieux, le « bien » pour ses petits. J’ai foutu Barbie en l’air des la grossesse et j’ai profite de la joie d’avoir ma puce. « sois gentille… » c’est un bon mantra je trouve
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C’est si évident, et à la fois si difficile à pratiquer 😉
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C’est normal d’être crevée et déboussolée quand on a des enfants, on est obligé de vivre à leur rythme ce qui parfois n’est pas toujours évident !
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