J’ai testé : le temps partiel

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Je travaille depuis mes 18 ans. Petits boulots d’étudiant, puis vrai job à la sortie de la fac. Après avoir pondu mes 4 zinzins, j’ai continué sur le même rythme, après tout, j’étais une fille or-ga-ni-sée. Nourrice, baby-sitter, collectivité, garde après l’école, aide aux devoirs, activités … Le planning de mes enfants était géré comme l’agenda Outlook d’un patron de pme, le mien aussi, ça roulait quoi. Mais un jour, sans avoir su vraiment pourquoi, ça a dérapé. Pas assez d’espaces pour les imprévus, pas moyen de reprendre son souffle dans cette course quotidienne qui a fini par me dépasser, un ras le bol généralisé et l’impression d’aller droit dans le mur. Il a fallu se rendre à l’évidence, cette vie ne me convenait plus, et j’étais la seule à pouvoir en changer.

J’ai alors demandé un temps partiel, avec dorénavant tout mes mercredis à la maison. Un seul petit jour off , et c’est l’ensemble de la famille qui a pu souffler avec moi. Evidemment, après l’euphorie des premiers mercredis, la réalité a vite repris ses droits, et les enfants sont parfois pénibles, mais cette journée, je l’adore. J’ai mis en place ma petite routine hebdomadaire : café avec les copines, un peu de cuisine, ensuite il est temps d’aller chercher les ainés. Déjeuner, sieste pour les petits, vidéo pour les grands pendant que je fais un gâteau pour le goûter. Puis sortie au parc avant de rentrer pour le rituel bain / devoirs / diner,  beaucoup plus tôt et beaucoup plus détendue que les autres soirs de la semaine. Ce jour là permet aussi d’alléger la charge de tâches domestiques réservées au week-end, et à caser les RV médecin qu’on prenait tant bien que mal le soir après le bureau. Une vraie bouffée d’oxygène dont j’aurais du mal à me passer dorénavant.

Le mercredi, j’ai l’impression d’être une Maman avec un M majuscule. Je suis pourtant la première à vanter les mérites des working mums, de crier à la déculpabilisation des mamans qui travaillent à plein temps, à répéter encore et toujours que les enfants sont très heureux à la crèche, chez la nounou ou au centre de loisirs, mais pourtant, ce temps partiel, il nous est précieux. Il est précieux pour les enfants, qui n’en reviennent toujours pas que leur mère soit devant l’école à 11.30, et il est précieux pour moi, qui avait besoin de ce jour off pour trouver mon équilibre. J’ai attendu 10 ans pour que ce soit possible, 10 ans pour que ce soit professionnellement acceptable, et accepté, 10 ans aussi pour me sentir « légitime » à lever le pied. Aujourd’hui , je pense à toutes les mamans qui subissent un rythme qui ne leur convient pas, à toutes celles qui n’ont pas le choix. J’espère que très vite vous aussi, vous les aurez vos jolis mercredis.

28 commentaires sur “J’ai testé : le temps partiel

  1. C’est justement ce qui me faisait un peu peur (et je n’ai qu’un seul bébé pour le moment) : que ma vie devienne une course constante où j’ai si peu le temps de reprendre mon souffle. Et pourtant, j’aimais être débordée fût un temps, un temps avant que notre petit N. arrive. J’ai revu mes priorités (comme tellement de mamans). Alors j’ai préféré demander un temps partiel, moi aussi, pour ne pas me réveiller un jour et me dire : quoi ? Il a deux ans, déjà ?
    Je trouve superbe que tu aies pu avoir tes mercredis et je suis ravie de lire que tu en profites !

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    1. Comme je te comprends ! Ma dernière aura 3ans en mai. Mon objectif pro 1S17 : garder mon temps partiel après le congé parental ! Cela dit je trouve que le temps partiel est de mieux en mieux « toléré » . pensez vous, il y a même des papas à 80 %!!! Bises et que tes mercredis soient merveilleux !

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  2. Je suis au 4/5ème depuis la naissance de mon premier, et je n’ai jamais regretté. C’est le vendredi pour l’instant, et quand il ira à l’école l’année prochaine, je basculerai sur le mercredi bien sûr. C’est très bien accepté dans ma boîte, donc pas de souci. Mais bon c’est sûr qu’il faut composer avec la perte de salaire …
    Tes mercredis ont l’air vraiment chouettes ! Bisous !

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  3. Je reprends moi aussi à temps partiel (80%) après la naissance de la petite mais pour 6 mois pour le moment et plus si ça le fait financièrement.
    J’aurai des lundis principalement, j’aurai bien aimé le mercredi mais trop convoité par deux autres collègues mamans, j’espère pouvoir les avoir dans qq années.
    J’espère pouvoir mettre à profit cette semaine supplémentaire de off dans la semaine pour moi et la maison.

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  4. Quand j’ai repris le travail après la naissance de Petit Tigre, je l’ai repris à temps plein. Je me suis très vite sentie frustrée de laisser mon petit bébé toute la semaine avec des journées interminables. Il y etait bien, mais moi, j’y étais moins bien ! Alors j’ai pris un 80 pour-cent au bout d’un mois (coucou la RH). C’était fabuleux. J’avais mon vendredi seule avec mon tout petit et c’etait vraiment fantastique ! Maintenant, il y a Petite Minette et le congé parental total !

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  5. Profite bien de tes mercredis ! Avec 4 enfants, ça doit te faire du bien de souffler un peu.
    De mon côté, quand mon premier est né, je me suis mise à 80% pour les 6 mois couverts par la CAF. Au bout de trois mois, c’était une évidence, je ne voulais pas reprendre à 100%. Avec le papa, nous avons fait les calculs et entre un 100% et la nounou à payer le mercredi ou un 80% sans nounou, il y avait si peu de différence que j’ai gardé mes mercredis ! (oui, j’ai un petit salaire)
    L’an prochain, Poussin rentre à l’école et je me pose la question : reprendre à 100% sur 4 jours et demi ? à 90% ? ou rester à 80% et profiter de cette matinée cadeau pour faire tout ce que je n’ai plus le temps de faire depuis bientôt 5 ans (même si financièrement, cette fois, je serai perdante) ?

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    1. Le coté financier entre en jeu évidemment, et il m’a fallu du temps pour accepter de gagner moins, pour profiter plus ! Autant c’est top de passer de 100 % a 80 %, autant revenir a 100 % après des années en temps partiel doit être douloureux ! Bonne réflexion 🙂

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  6. J’ai eu le même parcours ! Les semaines à temps plein me paraissaient comme des longues apnées et j’attendais le vendredi soir avec impatience et j’avais un noeud au ventre le dimanche soir !! avec le 4/5 je m’en suis mieux sortie mais avec les diverses activités et les devoirs le mercredi est une journée un peu barrée aussi !!
    Aujourd’hui je travaille de la maison pour ma petite entreprise ! c’est une sorte de soulagement et une nouvelle vie ! l’idéal sans doute pas mais je n’ai plus le même stress !
    Chacun sa voie !

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  7. Hello, tu ne dis rien de la façon dont cela se passe à ton travail ?
    Dois-tu assumer -comme beaucoup – un temps plein sur 4 jours, en essuyant en plus les « petites » réflexions des collègues masculins, ou bien est-ce bien accepté, avec une organisation qui allège réellement ta charge de travail ?

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  8. Quand j’ai vu le titre, je m’attendais à un revers, genre la fausse bonne idée, parce que j’ai beaucoup entendu parlé de ces temps partiels qui finalement se transformaient en temps plein avec la paie d’un temps partiel. Contente que ça marche pour toi!

    Chez nous, l’organisation travail/enfant est super compliquée, parce qu’on travaille tous les deux à notre compte, à la maison. Je suis tombée dans le piège du « mais tu travailles à la maison, super, horaires flexibles, tu peux totalement être aussi maman à la maison »! J’ai fait ça deux ans et je me suis brûlée les ailes :-/

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  9. En Suisse, réduire son temps de travail c’est la norme (plus facile d’accepter de réduire un salaire élevé). A l’inverse mes collègues ont eu du mal à comprendre que je ne souhaite pas diminuer davantage mon temps de travail à la naissance de mon premier enfant. J’étais à 80% pour suivre une formation continue avant et j’ai maintenu ce 80% sans réduire à mon retour. J’apprécie mon vendredi avec mon fils et j’appréhende un peu le retour en France où je doute pouvoir retrouver un travail et demander d’office un 80%…

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  10. Moi aussi j en suis venu à mon deuxième à prendre un 80 % car je me suis rendu compte que j avais pas vue grandir mon aîné. C est peut être pas grand chose mais ça a changé ma vie pendant 3 ans de pouvoir profiter d une journée « off » avec mes enfants, même si ce n est pas tjrs facile car concrètement c est un jour aussi ou on cours mais ça n avait pas de prix. Et puis c est glissé dans l équation l arrivé des jumeaux et ça sera maman à plein temps pour profiter des derniers ^^!

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  11. Félicitations d’avoir passé ce cap ! Je suis passé à un temps partiel peu de temps après avoir repris le boulot après l’accouchement de mon premier. Je me retrouve bien dans ce que tu mentionnes, ce problème de la légitimité. J’ai eu un peu honte de demander ce TP, je travaillais en plus uniquement dans un milieu masculin… Mais une fois en place, c’était vraiment top. Depuis je me suis un peu libérée, car j’ai fini par quitter complètement mon travail pour travailler avec mon mari dans sa boîte de webdesign : on a déménagé en campagne, on travaille depuis la maison, j’ai mille heures de plus par semaine à passer avec mes enfants, et plus si ça me fait envie. Ça n’est pas donné à tout le monde de faire ce saut, j’en suis consciente, mais quand c’est possible, il faut passer outre l’appréhension et faire confiance à ses tripes ! On n’a qu’une vie, et l’enfance de nos petits passe si vite ! 😘

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