Little Rain Man

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Mon petit garçon aime compter

Je n’ai pas de souvenir précis de ses débuts passionnés  pour les maths,  mais il adore ça depuis toujours. Evidemment, un petit gars de 3 ans qui jongle avec les chiffres, ça amuse beaucoup. Dis chouchou, 3 + 5, ça fait combien ? Et 6 moins 2 ? Hein 6 moins 2, ça fait combien ? Et mon bébé de montrer ses 4 petits doigts boudinés pour donner la réponse, c’est vrai que c’était carrément chou. Parce qu’il faut bien comprendre qu’à cet âge-là, il ne savait pas nommer le chiffre 4. Son cerveau savait compter, mais pas encore nommer. Autant de dire que le môme tu le ballades par sur le nombre de gnocchis que tu lui sers au dîner. Tu te demerdes comme tu veux avec ton paquet de 400 grammes, mais il faut absolument  arriver à une égalité parfaite entre les assiettes si tu veux rester dans les clous d’une éducation bienveillante ce soir-la.

Plus tard, c’est quand il a commencé à vouloir compter jusqu’à l’infini qu’on a commencé à vraiment se marrer

Quand il lui manquait les mots comme 30,  200, ou encore 10 000, il les remplaçait alors automatiquement par « 10 + 10 + 10 », ou « 100 , mais 2 fois » tu comprends ? ou « 10 et 3 zéros après maman », tu vois de quel numéro je parle ? Oui mon chéri, je vois bien … c’est à peu près à ce moment-là qu’on a compris qu’il ne fonctionnait pas tout à fait comme la majorité des enfants de son âge. Cette semaine par exemple, il a voulu bosser les tables de multiplication avec sa grande soeur – toujours pratique une grande soeur pour celles qui hésitent à se lancer dans l’aventure du petit deuxième – (#trucdemaman) – et en une soirée, c’était plié. Depuis,  il me demande en continu s’il peut faire des « mutiplifactions ». Ça peut être un peu lourd quand il est 7.02 et que tu as besoin d’avaler au plus vite un deuxième café avant que ton corps ne sombre dans un état végétatif, mais au moins je bosse mes tables. Marie-Jeannette constatera très justement que c’est toujours plus utile que de lire l’étiquette de la boite de café soluble qui jusque là occupait ton temps à toi (tu sais, celui que tu as entre 7.02 et 7.04 chaque matin (#LuckyGirl).

Son autre truc, c’est le temps qui passe

Il porte une montre depuis ses 4 ans, et a su lire l’heure aussitôt. Le môme, tu le briefes vite fait sur les concepts de petite aiguille, de grande aiguille, de fuseaux horaires, de jour et de nuit, et paf, il a compris. Un peu comme Josette des Services Généraux qui maitrisent à mort l’intégralité des fonctionnalités de la nouvelle photocopieuse à peine installée. Moi ça me bluffe cette capacité à comprendre si vite.  Evidemment, un parent ne doit jamais comparer ses enfants, mais tu te souviens quand même que l’apprentissage de l’heure, ça avait été plus long qu’un Téléthon pour les ainés.

Les journées de mon petit garçon sont donc rythmées au diapason de sa Flik Flak motif crocodiles, et gare à celui qui s’avérerait imprécis sur les horaires. Tu lui dis que tu iras le chercher à 19.00, le môme te fera une remarque si tu te pointes à 18.58 ou 19.02. La ponctualité est la politesse des rois ET des mômes qui portent une Flik Flak. Cette passion pour le temps se décline d’ailleurs plus globalement en toute une série de questions sur le nombre d’heures dans une journée, dans une nuit (en hiver, en été ?), le nombre de jours avant les vacances, avant le déjeuner chez Mémé, avant la mort du chat, avant ma mort à moi …. Ça a l’air hyper important pour lui de se situer précisément sur l’espace temps. Là où mes autres enfants réalisent que les vacances, c’est après-demain, mon petit Rain Man lui tenait les comptes depuis bien plus longtemps, et d’ailleurs, les vacances, c’est plutôt dans 1 jour et demi.

Pourquoi je te raconte ça ?

Peut-être pour garder une trace ici et là de ces petits exploits, et parce la semaine dernière ,  la maîtresse a commencé à nous en parler un peu plus sérieusement. On a évoqué sa façon à elle de s’adapter à ce petit garçon particulier, on a parlé de la suite de sa scolarité, de ce qu’il fallait mettre en place pour des enfants « comme ça ». Et tout ça m’a un peu travaillée.

Est-ce-qu’il fallait mettre en place quelques chose d’ailleurs ? Pour le moment, absolument rien, il n’est qu’en moyenne section. Mais plus tard ? Est ce qu’il sera toujours aussi heureux d’aller à l’école ? Est ce qu’il saura assumer ce petit décalage tout en trouvant sa place en classe ? Et surtout, je pense à sa soeur jumelle. Comment grandir et s’épanouir dans une relation gémellaire avec un frère jumeaux qui comprendra souvent un peu plus vite, un peu mieux, un peu plus facilement  ? C’est peut être idiot de penser comme ça, mais je ne voudrais pas qu’elle soit toujours la deuxième de la compétition fraternelle, ça me parait lourd à gérer. Mais peut-être qu’il n’en sera rien, et que je m’inquiète pour rien. Leur relation leur appartient.

Alors pour le moment, j’utilise ma technique préférée, celle de ne rien anticiper et de se laisser porter. On se posera des questions quand ce sera le moment, et en attendant, on fait des multiplifactions et on se marre plutôt bien, c’est tout ce qui compte pour le moment  !

 

 

49 commentaires sur “Little Rain Man

  1. Constat numéro un : il vaut mieux avoir un enfant dans la norme. Si possible norme haute, mais norme quand même. Sinon ça craint.
    Trop haut : il va s’ennuyer ferme assez rapidement (numéro 1 apprenait toutes les capitales mondiales pendant que les autres finissait laborieusement leurs exercices….🤓)
    Trop bas : il passe pour un crétin (numéro 4 a du mettre 3 ou 4 ans pour différencier un carré d’un triangle 😯)
    Constat numéro deux : valoriser chacun à la hauteur de ses compétences. Je suis sure que la frangine à plein d’autres qualités que Rain man ne possède pas !😊
    Et fais gaffe : Y a Rain Man qui comptabilise tout ça ! 😂

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  2. Ton fils envoie du lourd, clairement. Pour autant, si ce n’est que sur les mathématiques et la notion temporelle qu’il se montre hors-norme, il n’y a peut-être pas de raison de se mettre la pression. Reste la problématique de l’éventuelle rivalité avec sa twin. Tu sembles déjà veiller au grain donc ça devrait bien se passer. Allez je te laisse avec tes tables de multiplifactions^^

    Bises
    Cécilia

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  3. C’est vrai que les compétences pour les mathématiques sont souvent perçues comme la marque d’une grande intelligence. Je dis « sont perçues », non pas pour dévaloriser ton petit génie 🙂 mais parce qu’il y a plein d’autres formes d’intelligence (relationnelle, émotionnelle etc…) qui sont souvent moins valorisées sur le plan scolaire même si elles sont d’une grande richesse pour le développement. Alors je pense que tu as raison : vigilance pour la suite, mais point trop n’en faut !

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  4. Pour rebondir sur la fin de votre article, je ne pense absolument que ce soit « idiot de penser comme ça », en tant que maman vous voulez que tous vos enfants s’épanouissent et c’est tellement légitime !!
    Je pense que vous avez toutes les clés en main pour prendre soin de vos enfants et choisir de se laisser porter me semble être une super technique… 😉

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  5. Ton petit garçon me fait penser à moi, à son âge. Juste un petit conseil, valoriser et accompagner, oui mais ne jamais le considérer comme un mental sur pattes. Je dis ça parce que lorsque j’ai fait ma petite communion, les gens me voyaient tellement « intelligente » que certains invités ont eu l’idée saugrenue de m’offrir une boîte de stylos et une calculatrice. C’était parti d’une bonne intention mais moi, j’ai eu envie de pleurer. J’étais super à l’avance et en décalage mais je restais une petite fille avec des intérêts de petite fille.

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      1. J’ai été première de classe jusqu’à 15 ans. En première primaire, la maîtresse a demandé à ma mère si j’avais déjà fait une 1ère primaire (j’ai fait toutes mes maternelles et primaires dans la même école, soit). Ma mère a répondu non mais que si j’avais trop facile, ils n’avaient qu’à me passer en 2ème et la maîtresse a répondu qu’ils ne faisaient plus ça. Un mensonge, parce que quelques années plus tard, ils ont fait passer la fille d’une prof dans la classe supérieure…Avec les enfants, c’était chouette, en primaire pcq ils m’admiraient. Ensuite, j’ai été harcelée pendant 2 ans. J’ai jamais eu de soucis pour les apprentissages et je n’ai eu l’impression de commencer à apprendre que vers la fin du primaire. Le revers de la médaille, c’est que je n’avais pas de méthode d’apprentissage et que ça m’a causé un peu plus de difficultés au cours de mes études supérieures mais franchement, rien de grave.

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  6. Bonjour
    en lisant votre article je pense à une synesthésie. J’ai la même chose. Une histoire de connexions entre neurones qui ne se suppriment pas et qui permettent de traiter des informations plus vite que d’autres. Bref ce que vous écrivez sur sa manière d’envisager les grands nombres en disant « 10 + 10 + 10 » c’est exactement comme cela que je comptais petite. Et pour l’heure, s’il est bien synesthésique et du même type que moi, il a tout de suite associé le concept de l’heure à une image, et les dates aussi ont leur correspondance en image (une sorte de calendrier mental) ce qui fait qu’il n’a aucun problème pour les visualiser. Faites des recherches sur la synesthésie cela vous éclairera peut être!

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    1. Merci, je ne connaissais pas du tout ce terme. Effectivement, c’est uniquement en maths et en temporalité qu’il se montre plus doué que la norme ( il ne sais pas encore écrire son prénom a l’endroit par exemple). Je vais me renseigner alors !

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  7. La douance peut se manifester de façon différente chez les enfants, bien que certains points communs semblent demeurer (il y a beaucoup de littérature grand public sur le sujet, dont le livre à succès de Jeanne Siaud Facchin). À ma connaissance, il est assez fréquent qu’elle concerne tous les enfants de la fratrie. Ce n’est donc pas parce que sa petite soeur n’a pas déjà un goût prononcé pour les mathématiques, qu’elle ne serait pas également surdouée. Mes 4 enfants sont tous surdoués, et aucun ne savait lire l’heure ou ne s’était pris de passion pour les chiffres à 3 ans…

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  8. Mon fils aîné montre aussi une aisance déconcertante avec les chiffres, sa maitresse ne tari pas d’éloge (d’autant plus qu’il est le plus jeune de sa classe 😱) … dans la lignée de son père en fait. Quand, je pense que moi, je le trouvais déjà vachement à l’aise avec les lettres et les langues (il a percuté la correspondance entre certains mots français et anglais seul). Pour l’heure, ça le passionne -il a même déjà demander une montre-, mais je ne pensais pas que c’était possible à 4 ans … tu me faus revoir mon point de vue.
    Ici, la grande question, sera « que faire si on nous propose un saut de classe? », mon mari l’a fait et a plutôt mal vécu sa scolarité alors même qu’il est du premier quart d’année et pas du dernier…on envisage sinon une filière bilingue pour donner du grain à moudre à son cerveau

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  9. Wow, je suis impressionnée par les compétences de ton petit génie ! C’est incroyable cette capacité à appréhender les concepts avant même de pouvoir les nommer. C’est pratique, pas besoin de se taper une horloge de la journée avec des images moches comme chez nous #mauvaisemère

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  10. mon fils vient d’avoir 5 ans il est aussi en moyenne section et la maîtresse a demandé à l’enseignante spécialisé de l’école de lui faire passer des tests de niveau car comme le tient il compte et adore les chiffres.
    on a fait un point par la suite et pour le moment je n’envisage pas de lui faire sauter une classe il n’est qu’en moyenne section et dans une classe double niveau (avec des grands) donc la maîtresse s’adapte et elle comme moi restons vigilante aux signes d’ennuis et on verra

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  11. J’ai des jumeaux de 7 ans, un des 2 est précoce, et à priori pas l’autre. Il a fait les premiers tests en grande section car j’avais des doutes depuis pas mal de temps. Le psychologue scolaire a évoqué le saut de classe pour le ce1. Et c’est là que j’ai commencé à gamberger. Je me suis mise à la place de son frère, comment allait il réagir ? Bonjour les comparaisons ! Ils sont maintenant en ce1, et le saut de classe arrivera peut être, mais en cm2. Du moins c’est l’avis de la maîtresse. En attendant son frère voit bien que son frère s’en sort mieux, travaille beaucoup plus vite. Les « je suis nul » « je sers à rien » on en entend régulièrement. Mais j’ai pas envie de pénaliser l’un pour ne pas vexer l’autre. A un moment donné faudra bien franchir le pas, et il faudra expliquer, rassurer… On verra bien à ce moment là !

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      1. Je ne suis pas du tout concernée par ce sujet mais est-ce que scolariser vos jumeaux dans 2 classes différentes ne résoudrait pas (en partie au moins) ce risque de comparaison entre eux ? Et puis valoriser les qualités des 2, quelles qu’elles soient, est sans doute aussi la solution… (En tout cas moi qui suis allergique aux maths depuis tjs, je suis bluffée par un tel intérêt pour les chiffres !)

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  12. Mon dieu on a les mêmes. Mon fils a su lire l’heure très tôt et il a une flik flak aussi motif voiture lol. Il est en grande section et ce matin il m’a demandé de lui montrer comment on pose une addiction. Il sait lire depuis la moyenne section.
    Avant qu’il soit scolarisé, je n’avais pas de point de comparaison du coup, rien ne m’a surprise. Et puis depuis l’école et surtout l’arrivée de sa sœur, je me dis qu’il est particulier. Pour le moment ça se gère.

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  13. Aujourd’hui je vais juste réagir sur le problème soulevé éventuellement par la gémellité, ayant 2 exemplaires sous la main aussi ! Je crois que dans leur relation les choses vont se faire naturellement et si lui est une bête des maths et du temps qui passe, elle sera peut être plus créative et saura toujours comment utiliser les rouleaux de papier WC et le scotch familial ou bien beaucoup plus à l’aise rollers aux pieds … Chez nous aussi les cerveaux de nos twins ne fonctionnent pas tout à fait pareil, l’un ayant une mémoire affolante et une propension à chanter (faux) tout le temps en français, en allemand (ils sont en billingue), en yaourt anglais et l’autre parle comme dans les livres et fait des salto sur le trampoline … J’explique encore et encore qu’ils sont différents, que chacun à des aptitudes propres et que l’essentiel est d’être heureux et de s’épanouir. Bref, je crois qu’on est apte à les accompagner dans leurs différences, quitte à reprendre un verre de Chardonnay 😉

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  14. En effet pas évident de leur faire suivre chacun leur rythme d’apprentissage sans comparer. Ici le petit frère a tendance à répondre aux questions plus vite que sa grande sœur (3 ans d’écart, réduits maintenant à 2 années scolaires) et ça la complexe pas mal. Alors on essaye de valoriser au max ses nombreuses autres qualités. Courage et confiance en soi.

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  15. Je lis avec attention et intérêt ton article et les commentaires car nous sommes dans une situation differente mais avec quelques similitudes avec notre grand.
    Il a 4 ans et demi, est en moyenne section et a un diagnostic d’autisme.
    Il est donc déjà suivi mais cela n’empêche pas nos nombreuses interrogations vis à vis de sa scolarité.
    Il aime les chiffres et les manies plutôt bien, il est fasciné par l’heure, et comme ton fils a compris le système très rapidement.
    Il sait lire et commence à bien écrire…
    Notre seul GROS problème c’est l’instit mais ça…

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  16. Quel joli témoignage…. moi j’en ai une comme ça à la maison….. qui savait lire seule à 4ans, qui a appris l’heure au même âge….. et qui excelle en tout….. même en sport. A l’école cela devient un vrai problème en élémentaire. Nous avions choisi avec son père de la laisser faire ses trois années de maternelle parce que c’est trop chouette. Mais en fin de GS ( genre en mars)la maîtresse montrait des signes d’impatience et ma fille aussi. Direction le cp….. mais quelle déception….. elle n’apprenait rien…..
    Aujourd’hui avec un an d’avance elle est en cm2. Elle attend la 6eme comme le messie….. mais va vite déchanter je pense….. en tant que parents il faut les soutenir mais aussi faire en sorte qu’ils se sentent bien dans un monde « normal » alors qu’ eux sont hors normes.
    Par contre en sport et en musique elle se régale …. même qu’elle a deux ans d’avance sur les camarades mais c’est pas grave!
    Par contré il lui est déjà arrivé d’échouer et par contre, là les parents doivent avoir les épaules solides parce que c’est loin d’être évident pour eux, même si l’echec est salutaire!

    Bonne journée à toi et n’hésite pas si tu as des questions !

    Pas: ma fille est là 4ème d´une fratrie de 4 et sa grande sœur a été diagnostiquée EIP à 14 ans….. comme quoi ils n’évoluent pas pareil!

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  17. Mêmes remarques de la maîtresse cette année à la réunion parents-prof pour ma grande qui est aussi en moyenne section. On s’y attendait, puisque l’année dernière, en petite section, la maîtresse nous avait déjà expliqué qu’elle sentait que notre petite fille n’était pas tout à fait dans la norme. Par contre, c’est rigolo, ici ce n’est ni les chiffres ni le temps qui la fascine, plutôt les lettres et les grandes questions philosophiques.
    Enfin bref, tout ça pour dire que moi, ça me travaille beaucoup et que j’espère qu’elle trouvera encore, dans les années qui viennent, des maîtresses aussi à l’écoute de sa différence.

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  18. Haaaaa les comparaisons… et les différences et les similitudes… tant qu’il est heureux et que l’école gère en même temps que vous c’est chouette. Rester vigilant c’est bien aussi. Numéro une pensait à 4 ans que c’était sans doute mieux d’être “tranquille peinard dans un cercueil” et que si elle faisait des crises de colère en essayant de tuer numéro trois, c’est parce qu’elle était possédée! Pendant ce temps-là numéro deux avançait tranquillou jusqu’à ce qu’on décide de lui faire sauter une classe (au grand dam de numéro une, tu auras deviné) et là, joie bonheur chez la seconde une vraie motivation à l’école…alors que nous demandions que numéro trois fasse un deuxième CP, rapport qu’il savait pas lire et reconnaissait à peine son prénom. Mais non, on ne redouble pas, tout ça s’arranger continuez l’orthophoniste, la grapho, l’orthoptiste, la psycho…et le prof particulier! Et dans tout cela, numéro quatre avançait cahin-caha grappillant un peu de chacun des aines. Aujourd’hui, avec du recul, on gère. Numéro une a bien appris à gérer ses angoisses et sa relation aux autres, numéro deux s’épanouit toujours avec une classe qui la stimule, numéro trois a toujours du mal à lire mais avec les livres adaptés à la dyslexie il progresse et numéro quatre s’éclate dans tout cela et surtout au sport!

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    1. Mais donc toi tu ne dois jamais t’ennuyer non ?!? Aaahh, la famille nombreuse et ses nombreuses interrogations, ses nombreuses séances d’orthophonie, ses nombreuses façons d’appréhender chacun des enfants … tout un programme que tu as l’air de maîtriser ! Merci de ton passage ici.

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  19. Quand mon numéro 2 m a expliqué sur le chemin retour de l’école maternelle ce que sont les trous noirs je me suis mefiée.. J’ai bien fait 😉 en moyenne section il me demandait confirmation des chiffres au carré et racine de…. Alors autant te dire que ça fait un moment que j ai arrêté de pouvoir lui être d une quelconque aide dans le domaine des sciences !!! Courage pour la suite 😁

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  20. Mon fils de 8 ans est autiste, c’est léger mais bien là quand meme. Il est en ce2 avec avs 12h par semaine et est également suivi par plusieurs pro en psy- par le SPMS. Il est très performant à l’école, on vient d’avoir les bilans de milieu d’année scolaire, là où il a plus de mal c’est pour tout ce qui est abstrait (géométrie) et la vie en communauté. Il n’aime pas l’école et le dit, ce n’est pas grave.
    Ma fille de 6 ans est en cp avec décloisonnement en ce1 pour l’apprentissage de la langue française, elle est douée et adore apprendre.
    Nous en tant que parents, dès que nous avons constaté les « différences », nous avons fait le maximum pour qu’ils restent tous les deux sur un pied d’égalité, en valorisant chacun sur ses capacités et en ne les comparant pas ouvertement. Ca a l’air de fonctionner.
    Ce que je peux te conseiller avec mon expérience c’est de ne pas te précipiter, oui te laisser porter comme tu l’as écrit 🙂

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  21. Bonjour 😊

    Ici aussi, 4 enfants dont deux diagnostiqués HPI et les deux petits qui prennent le même chemin.

    Chez les aînés, la douance s’est exprimée de façon très différente : numéro 1 était (est) hyper douée scolairement, très bonne élève, y compris en sport et en musique (elle joue de la harpe depuis qu’elle a 3 ans – à sa demande), mais elle avait beaucoup de mal à se faire des amis et était souvent souffre douleur. Depuis qu’elle est diagnostiquée, elle a appris à apprivoiser sa différence et tout va mieux, elle sait qu’elle fonctionne un peu différemment des autres (pas mieux ou moins bien, differement) et ça le fait.

    Le numéro 2, lui, est plus sur le modèle du tien, avec un côté petit génie, mais plus pour les lettres (lit et écrit sans fautes depuis l’âge de 4 ans…) et surtout pour les arts : il excelle en dessin. Mais il ne gère absolument pas ses émotions et ne supporte pas la moindre trace d’injustice. Idem, depuis qu’il sait qu’il est zèbre, tout cela s’est tassé.

    Bon, et on les a changé d’école aussi, pour une école où la bienveillance n’est pas un vain mot (et où, accessoirement, je bosse, ce qui m’assure une certaine considération pour mes enfants). Bref, pour nous le diagnostic a vraiment aidé, même si on en a rien fait concrètement (pas de suivi particulier à l’école ou en dehors, pas de saut de classe et on ne le claironne pas).
    On en parle en privé si tu veux 😉

    D’ici là bon courage 😘

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  22. Pour connaitre la gemellité, ma sœur était meilleure que moi en classe (mais pas surdouée non plus), et finalement c’est beaucoup nos profs qui nous comparaient. Quand nous à la maison, nous nous entraidions (enfin surtout elle m’aidait et voulait me faire progresser).
    Finalement, c’est quand j’ai redoublé, et enfin eu envie de bosser un peu, que je me suis sentie bizarrement moins inférieure à elle. Leur relation est donc importante, sont-ils dans la concurrence ou dans l’entraide, c’est à travers les yeux des autres qu’elle va se sentir « moins ».. à vous de trouver d’autres points de valorisation, mais vous avez l’air plutôt douée 😉

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  23. Merci pour ce super chouette billet, comme toujours. J’aime comme tu relates les choses. Si je peux partager mon humble expérience, j’ai toujours été excellente élève et ma soeur jumelle également mais avec clairement une longueur d’avance sur moi, une facilité incroyable à emmagasiner la matière et à faire des liens entre tout, une meuf avec un cerveau au taquet dès le plus jeune âge quoi. Je n’en ai jamais souffert ou jamais eu l’impression que j’étais moins douée qu’elle, bien qu’objectivement ce soit clairement le cas. Je pense que c’est très fortement lié au fait que mes parents ont toujours mis un point d’honneur à ne pas nous comparer. Parce que les jumeaux, on les compare en permanence non-stop, consciemment ou inconsciemment. Mais les parents et le langage qu’ils tiennent est à mes yeux une protection sans nom à ce niveau . Et les comparaisons les plus marquantes ou blessantes, ne sont pas celles entendues de tiers, mais des parents eux-mêmes, avec leur maladresse humaine et sporadiquement accidentelle dont ils font preuve malgré toute la bienveillance qu’ils essaient d’avoir. C’est comme ça que je l’ai vécu personnellement en tout cas. Et je dis toujours, personne n’y peut rien si notre cerveau a été splitė en deux à la conception et que la distribution n’a pas été entièrement équitable 😉

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  24. C’est normal lorsqu’on est parent d’un petit zèbre que l’on se pose des questions. Mon mari était comme ça petit, il a su lire très tôt et il a fait des études scientifiques. Pour ton fils, je pense qu’il faut que vous soyez très présent pour l’accompagner dans son évolution intellectuelle en l’encourageant. Peut-être se rapprocher d’une association spécialisé dans l’accompagnement des enfants à haut potentiel d’ici quelques années pour vous aider à gérer ce petit y compris sa soeur jumelle.

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  25. Bonjour,

    Ma fille a fait 2 jours en moyenne section puis a glissé en grande section pour le reste de l’année scolaire. Elle était dans une classe à double niveau et a eu la chance d’avoir une enseignante très compétente qui a rapidement vu qu’elle ne pouvait pas laisser ma fille avec le groupe des moyens. Elle s’était bien barbée l’année précédente en petite section avec une enseignante qui préférait fermer les yeux… Elle lui demandait de dessiner des bonhommes. Officiellement, il y avait un bonhomme à faire chaque semaine afin de voir l’évolution de l’enfant sur l’année. Ma fille en a fait plus de 100 !!! Elle en avait une indigestion.
    Ma fille est rentrée en moyenne section en sachant lire les syllabes simples (et donc les mots simples : DOMINO, SALADE, PAPA, MOTO, ROBE, TIPI…) comme D + O, ça fait DO. Elle se débrouillait mieux, en fin de petite section, que son frère (de deux ans, son aîné) qui allait rentrer en CP ! Elle était également performante en maths.
    Puis, elle est rentrée, avec un an d’avance, en CP en sachant lire… Heureusement, c’était une classe à double niveau et sa maîtresse, compréhensive, lui donnait la possibilité de faire des activités de CE1, comme elle voulait, sans la forcer. Elle ne la laissait pas non plus s’ennuyer. Ensuite, elle a poursuivi sa scolarité de l’élémentaire comme ça, dans des classes à double niveau, avec la possibilité de suivre avec le niveau supérieur. Elle aurait pu aisément sauter à nouveau une classe (en rentrant en 6e, à la fin du CM1 puisqu’elle faisait le travail des CM2) mais l’enseignante était réservée. Elle a intégré une nouvelle école pour le CM2 où la possibilité de suivre avec les sixièmes à mi-temps avait été évoquée lors de son inscription (le collège étant sur le même lieu.). Son enseignant fournissait des cours plus complets (notamment en histoire-géo, sciences, anglais) que ceux qu’elle avait eus jusqu’à cette date. Elle était donc occupée et s’ennuyait moins. Elle est passée en 6e avec le nouveau programme, très allégé et reprenant un certain nombre de notions du CM2. Elle s’est donc ennuyée mortellement et occupait la grande majorité de ses journées par la lecture de livres personnels ! Les profs toléraient, sachant que ce qu’ils lui avaient demandé était fait. Nous avons évoqué un nouveau saut de classe. La plupart des enseignants pensait que c’était possible, d’autres étaient sur la réserve et cette année a passé, sans qu’elle ait été intégrée en 5e.
    A la fin de cette année de 6e, nous avons rempli la fiche d’orientation en mettant « passage en 4e » au lieu de « passage en 5e ». Elle a rencontré la psychologue scolaire, avec nous, qui a émis un avis favorable.
    Actuellement, elle est en 3e avec deux ans d’avance et elle reste première de sa classe avec 18.4 de moyenne générale en ce 2e trimestre qui vient de se terminer.
    Notre fille a vraiment très mal vécu son année de 6e. Elle ne faisait que râler en nous disant : « Pfff, aujourd’hui j’ai lu deux bouquins, j’en ai marre de ne rien avoir à faire en cours. ». Pourtant, quelques profs lui donnaient des exercices complémentaires. Mais, ils étaient vite limités. Quand elle avait fait les deux pages d’exercices de maths consacrés aux fractions, elle avait envie de passer à autre chose. Quelle est l’utilité de faire 50 exercices sur les fractions quand on a compris au bout de 3, 4 exercices ?
    Un matin, sa prof de français l’interroge : »Tu ne lis pas ce matin ? » et ma fille lui répond : »Non, je viens de finir mon livre et j’ai oublié d’en prendre un autre. » Et l’enseignante lui répond : « Alors, la journée va être longue. »
    Je trouvais que c’était gênant par rapport aux autres élèves que ma fille lise en cours. Mais, cette solution semblait convenir aux enseignants qui ne voyaient pas, quand le travail supplémentaire donné était fait, comment faire autrement. Parfois, on lui demandait de venir en aide aux autres. Ce qui était pénible pour elle car elle a dû mal à comprendre pourquoi les autres peuvent être longs à comprendre ou, ne pas comprendre malgré les explications… Pourtant, transmettre ce que l’on sait est un bon exercice et une explication donnée par un élève peut être mieux assimilée par un autre élève. Apprendre la patience et la tolérance est aussi positif pour elle.

    Je comprends votre difficulté avec votre fils qui a une sœur jumelle. Très rapidement, notre fille a pris le dessus sur notre fils (puisque qu’à la fin de la petite section, elle possédait plus de notions que son frère qui allait rentrer en CP !), qui a 15 mois et demi de plus qu’elle mais 2 ans d’écart par année civile. Désormais, ils sont dans le même niveau, mais pas dans la même classe (à notre demande). Nous ne les comparons pas mais nous voyons que c’est difficile pour notre aîné que sa sœur réussisse mieux que lui. Quelque part, elle le dépasse… En pleine adolescence, c’est parfois « très chaud »… Nous espérons que les tensions s’apaiseront dès la prochaine rentrée où ils auront chacun leur lycée avec un parcours propre à leur projet futur.
    J’ai une amie qui a rencontré votre cas de figure. C’est sa fille qui a sauté une classe et il a fallu un certain tact pour expliquer à son frère jumeau qu’il resterait dans la classe « normale ».

    Il me semble (et à mon mari également) vraiment nécessaire de ne pas laisser les enfants s’ennuyer et de privilégier qu’ils soient « bien » dans leur classe.
    Si vous voulez échanger avec moi sur ce sujet, je peux vous donner mon numéro de téléphone par MP.

    Belle journée !

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    1. Merci beaucoup pour ce témoignage très riche. Vous avez raison que l’ennui peut être un vrai handicap, plus certainement que le sentiment de compétition du frère ou de la sœur qui évolue à son propre rythme, et pour avoir été confrontée à la phobie scolaire plus jeune, j’avoue que ça me terrifie … pour le moment, on n’en est pas encore là du tout, mais je n’hésiterai pas à vous faire signe si j’ai des questions ! Merci beaucoup

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  26. Bonjour
    Le plus intéressant pour les surdoués est de leur faire la lecture très tôt. C’est l’une manière de booster leur potentialité et d’accroître leur intelligence.

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  27. Waouh c’est fou ! J’étais impressionnée par ma fille de 3 ans qui comptait très facilement mais effectivement l’instinct naturel de ton fils pour les chiffres est impressionnant ! Je comprend par contre tes inquiétudes mais j’aime beaucoup ta manière de voir les choses en laissant le temps aux choses.

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